Les plissages MIREUX
Bruno
Mireux
Z.A. Ker-Anna
29360 Clohars-Carnoët
Fabrication du métier à plisser
Le métier est un assemblage
de deux feuilles de cartons, travaillées de reliefs géométriques,
entre lesquelles un coupon de tissu est placé pour qu'il en prenne
la forme au cours d'une opération d'étuvage.
Pendant la grande époque du plissé les Mireux père
et fils fabriquaient une quarantaine de métiers à plisser
par semaine en plus des métiers stockés d'avance pour les
modèles courants comme le plissé soleil.
BRUNO MIREUX utilise des outils qui ont trente ans, de drôles d'ustensiles. Il les a donc inventés, ses outils. Et telle grande perche munie d'une lame devient l'outil-à-couper les demi-cercles. Quand créativité rime avec ingéniosité...
Sur un morceau de carton, une bandelette parfois, sont notées avec une grande précision le modèle des plis, leur taille, leur disposition. Ces gabarits, tous conservés, constituent de précieuses archives.
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Plissage du tissu
Exemples de moules
Les grandes feuilles de cartons sont découpées en bandes ou demi-cercles selon la pièce à réaliser.
Le pointage
à partir du gabarit (travail minutieux et essentiel)
A l'aide d'un marqueur, pointe métallique, il s'agit de marquer
dans le carton, l'emplacement des arrêtes.
Le traçage :
partie la plus monotone et répétitive. Sur une face sont tracées à la pointe métallique les arrêtes sortantes, sur l'autre, les arrêtes rentrantes, ceci pour faciliter le pliage.
On voit dans l'atelier les cartons pré-découpés en demi-cercles qui vont servir à faire les plissages particuliers que les machines ne peuvent réaliser. Ce travail de traçage est capital et d'une très grande minutie, car tout le reste en dépend. Une erreur signifie un moule à jeter...
Le pliage.
Des mains d'accordéoniste pour casser les arrêtes, serrer les plis juste ce qu'il faut, faire apparaître enfin le relief des "fantaisies ".
Le serrage.
Des barres de métal et des pinces métalliques permettent de maintenir le métier.
Une fois tous les tracés effectués, il faut effectuer la coupe. Celle-ci ne doit affecter qu'une épaisseur très faible du carton, ce qui demande tout un doigté. En effet, une découpe un peu trop appuyée et le carton sera percé ou affaibli, ce qui le rendra inutilisable ou plus assez résistant pour passer à l'étuve, de même qu'une découpe pas assez importante ne permettra pas de le plier avec toute l'exactitude requise pour donner au tissu l'aspect voulu.
Création de modèles et conservation du patrimoine
Il arrive qu'une personne demande un modèle. Or
tout n'est pas forcément réalisable : le carton est un matériau
assez rigide, la taille des plis ne peut être inférieure
à une certaine taille. Dans ce cas, BRUNO MIREUX doit proposer
une variante, quitte à la créer.
Ainsi, il reçoit des pièces de vêtements
originales, coiffes de 1830, 1900, tabliers des costumes traditionnels.
Le plisseur doit recréer le métier à plisser correspondant.
Ce n'est qu'une fois le tissu plissé que les couturières
des Sables d'Olonne et autres régions peuvent confectionner de
nouvelles pièces, à l'identique. BRUNO MIREUX a ainsi refait
un costume visible au Musée de Quimper, pour habiller les danseurs
et sonneurs d'un cercle de danses bretonnes.
Trop rare pour attirer la reconnaissance des ministères ou associations
professionnelles, ce métier traditionnel porteur de savoir-faire
n'est plus exercé, en France, que par deux plisseurs contre une
quarantaine il y a une dizaine d'années. "
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